L’autorité urbaine de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, se dresse contre les manifestations anti-MONUSCO dans sa juridiction. Sa mise en garde est contenue dans un communiqué officiel rendu public ce mercredi 24 août 2022.
Dans son document, le Commissaire Supérieur Principal Kabeya Makossa François, note qu’il est informé des « velléités » des marches projetées encore une fois par certains mouvements citoyens et groupes de pression en dates du 25 et 26 août 2022. De là, le maire de Goma rappelle que toutes les manifestations sur les voies publiques sont déjà interdites par l’autorité provinciale.
« Quiconque osera fouler aux pieds cette interdiction se heurtera à la rigueur de la force de l’ordre », prévient l’autorité urbaine de Goma.
Pour rappel, la synergie de mouvements citoyens et groupes de pression de la ville de Goma venaient de lancer, ce mercredi 24 août 2022, une campagne dénommée « Bye bye MONUSCO », et cela sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu. Ces structures accompagnent leur mesure par la signature d’une pétition qui exige le départ définitif de la Mission onusienne et la fin de l’état de siège. Dans une déclaration, ces organisations citoyennes annoncent également des actions d’une grande envergure qui débuteront le 5 septembre 2022.
« Ces actions auront pour but d’exiger l’instauration de la paix durable dans ce coin du pays », précisent-elles.
Ce mercredi, la société civile, forces vives du Nord-Kivu, a déploré que les autorités du pays n’envisagent qu’une quelconque relocalisation de la MONUSCO au lieu de penser à un retrait définitif. Se confiant à la presse à Butembo par le biais de son vice-président, la structure citoyenne démontre que le départ de la MONUSCO de la RDC constituerait une opportunité pour les Forces armées de la République démocratique du Congo de penser à un plan d’autoprise en charge.
Visesa Louangel