Les activités socioéconomiques restent paralysées à Kirumba et tout autour, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), suite aux accrochages entre les Forces armées de la République démocratique du Congo, appuyés par les résistants Wazalendo et les militaires du Mouvement du 23 mars, au sud du territoire de Lubero.
Les affrontements qui ont duré plus de 3 jours maintenant n’ont pas encore cessé entre les deux protagonistes, à Mighobwe, par exemple. Suite à cette situation ce jeudi 05 décembre, les marchés et écoles n’ont pas ouvert de portes. Pendant ce temps, la communication téléphonique via Airtel reste coupée et la route nationale numéro 2 bloquée. Aussi, pas de courant électrique car la centrale hydroélectrique de Lusukwe qui alimente Kirumba et Mighobwe ne fonctionne plus.
En effet, des populations civiles de Mighobwe, Kaseghe, Bwatsinge ont en majorité rejoint Kirumba et d’autres les brousses dans cette partie du territoire de Lubero. Ce jeudi, c’est la panique qui a gagné la population de Kirumba qui a reçu le gros de déplacés affamés et fatigués, rapportent nos sources sur place.
La veille, pour rappel, la situation est aussi restée tendue, dans la majeure partie du sud du territoire de Lubero. Ce mercredi, les FARDC soutenus par les résistants Wazalendo ont lancé des attaques simultanées contre les positions du M23 à Katwa (entre Kirumba et Kikuvo), à Mighobwe, à Luofu, à Miriki-Kataro et plus au nord vers Matembe. La coalition FARDC-Wazalendo est parvenue à déloger les M23 de leurs positions de Katwa jusqu’à les poursuivre dans la vallée de Kyahulwa. Pour les autres zones de combats, les rebelles du M23 ont lancé des bombes dont jusqu’à présent, on ignore le bilan humain et qui contrôle maintenant Kirumba.
Visesa Louangel