Plus de deux cent cinquante (250) personnes tuées, d’autres disparues et d’importants dégâts matériels, c’est le bilan provisoire des tueries attribuées aux combattants d’Allied Democratic Forces (ADF), en l’espace d’environ un (1) mois, dans le secteur de Beni-Mbau, territoire de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
L’insécurité prend une allure inquiétante actuellement dans le secteur de Beni-Mbau, secoué par des attaques meurtrières. La Société civile locale a annoncé, dimanche 9 juin 2024, un bilan provisoire de deux cent cinquante-trois (253) civils tués aux côtés des disparus, depuis mi-mai jusqu’à nos jours.
Paulin Mwithe, Premier Vice-président de cette structure citoyenne, parle aussi de plusieurs biens pillés et incendiés par les assaillants. Il encourage les forces de sécurité à agir le plus vite possible.
« Depuis mi-mai jusqu’aujourd’hui, plus ou moins deux cent cinquante-trois (253) civils tués. Donc, c’est une situation qui nous préoccupe davantage. Que les autorités militaires nous aident. Pour le bilan matériel, il est difficile de l’évoquer parce jusqu’aujourd’hui, nous sommes en train de répertorier les dégâts », a-t-il fait savoir.
En réaction, le Parti présidentiel dit être également préoccupé par le montée en flèche de l’insécurité à Beni. Dalmond Malekani, responsable de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) en territoire de Beni, affirme que, des efforts sont en train d’être consentis par le pouvoir en place pour en finir avec les tueries des personnes.
« C’est le temps de nous liguer en un seul homme pour bouter hors d’état de nuire le phénomène ADF dans notre contrée. Les efforts sont déjà consentis parce que le Chef de l’État ne cesse de se démener en achetant des armes, en équipant les militaires. Aujourd’hui, vous allez voir avec le Gouvernement de Suminwa Judith, on a donné priorité au phénomène ADF à l’Est de la République Démocratique du Congo », a-t-il assuré.
Le secteur de Beni-Mbau compte quatre (4) groupements, dont Bambuba-Kisiki, Batangi-Mbau, Banande-Kainama et Baswagha-Madiwe. Ils sont tous affectés par les tueries des civils. Actuellement, on observe le déplacement des personnes vers des entités supposées sécurisées.
Fabrice Ngima
