La République Démocratique du Congo a lancé officiellement, mercredi 18 décembre 2024, sa campagne de candidature pour un siège de membre non-parmanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour la période 2026-2027, dont l’élection se tiendra en juin 2025.
La Ministre d’État aux Affaires Étrangères a, dans un discours prononcé, à l’hôtel Pullman à Kinshasa, sollicité le soutien de tout le monde, afin que la RDC accède à ce poste de haute responsabilité. Thérèse Kayikwamba Wagner a ainsi affirmé devant plusieurs autorités du pays et d’ailleurs que, la RDC est prête à apporter son expérience à l’ONU dans la résolution pacifique des différends entre les États membres.
« La RDC entend mettre à la disposition du Conseil, son expérience dans le renforcement des mécanismes de résolution des conflits, notamment par l’amélioration des systèmes de médiation et de résolution des conflits pour prévenir les guerres et les tensions internationales », a-t-elle déclaré.
Et d’ajouter : « en outre, à l’heure du réchauffement climatique, l’engagement de la RDC sur cette question cruciale est un autre avantage que l’on peut tirer de l’expérience d’un pays qui apporte une contribution très précieuse à l’action climatique mondiale et qui s’impose aujourd’hui comme « pays solution », tout en générant des revenus pour renforcer sa propre résilience et maintenir une croissance durable à faible émission de carbone. La République Démocratique du Congo reconnait également le rôle stratégique des femmes dans la prévention et le règlement des conflits ainsi que dans les initiatives de consolidation de la paix. C’est pourquoi elle veillera, pendant son mandat au Conseil de Sécurité, à ce que les dispositions des résolutions « Femmes, Paix et Sécurité », notamment : 1325, 1820, 1888, 1889, 1960, 2106 et 2122, soient bien présentes dans les résolutions géographiques et plus particulièrement les résolutions créant ou renouvelant des opérations de maintien de la paix dans le monde. Par ailleurs, la République Démocratique du Congo croit fermement que les jeunes ont un rôle important à jouer dans l’établissement et le maintien de la paix dans les communautés et les régions du monde entier. Elle utilisera son siège au sein du Conseil de Sécurité, pour favoriser la participation des jeunes à l’édification de société résilientes et inclusives ».
Dans la foulée, la cheffe de la diplomatie congolaise a rappelé que, la RDC n’est pas une nouvelle venue au Conseil de sécurité de l’ONU.
« Mon pays a siégé pour la première fois en tant que membre non-permanent lors de la période 1982-1983. Le pays a ensuite renouvelé cette expérience lors de la période 1990-1991. Ce deuxième mandat fut historique, car la RDC a
exercé la présidence du Conseil de sécurité pendant la guerre du Golfe qui s’est déroulée du 2 août 1990 au 28 février 1991. A cette occasion, mon pays a joué un rôle essentiel dans la condamnation de l’Irak pour son invasion du Koweït, un épisode crucial de la crise du Golfe. Vous conviendrez avec moi que la RDC a ainsi démontré par le passé sa capacité à être un pilier de la diplomatie internationale, une vocation universaliste profondément ancrée dans la durée et guidée par des convictions plutôt que par l’opportunisme”, a soutenu Thérèse Kayikwamba.
Il sied de rappeler que, la RDC a été élu, mercredi 9 octobre, membre du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies avec 172 voix sur 190 votants pour le mandat 2025-2027. Le vote a eu lieu à New-York (États-Unis d’Amérique), au cours de l’Assemblée générale de l’ONU.
Fabrice Ngima
