Pacte social initié par l’Eglise : « Le président Tshisekedi n’a donné aucun mandat à la CENCO et l’ECC » ( Muyaya)

Lors d’un briefing de presse tenu ce lundi, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a tenu à apporter des précisions importantes concernant les récentes propositions de la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo) et de l’ECC (Église du Christ au Congo) en faveur de la paix et du dialogue en République Démocratique du Congo (RDC).

Muyaya a souligné que cette démarche n’a pas été proposée par le président de la République, Félix Tshisekedi, et que la démarche initiée par les deux organisations religieuses devait être perçue comme une initiative privée, et non comme une mission officielle.

Patrick Muyaya a précisé que, bien que les dirigeants de la CENCO et de l’ECC aient exposé leurs propositions au président Tshisekedi, aucun mandat officiel ne leur a été accordé pour parler en son nom. Il a insisté sur la nécessité de ne pas confondre cette initiative avec une mission officielle, rappelant que l’objectif principal de ces démarches reste la promotion de la paix, un principe cher au président congolais.

La question du rôle du Rwanda dans la guerre en RDC a également été abordée. Muyaya a affirmé que la RDC n’a aucun problème avec le peuple rwandais, mais qu’elle dénonce fermement les discours haineux du président rwandais, Paul Kagame, qu’il accuse de propager des mensonges pour justifier son intervention en RDC.

Le porte-parole a également rappelé que plusieurs milliers de soldats rwandais ont perdu la vie en RDC, une situation alimentée par la volonté de Kigali de piller les ressources naturelles congolaises.

Il a souligné que la communauté internationale, notamment des pays comme la Grande-Bretagne, ont mis en lumière la responsabilité du Rwanda dans la violence en RDC, et que le pays risque des sanctions sévères.

« Le Rwanda a été mis au pilori. Il n’y a aucun pays qui l’a soutenu dans son agression », a affirmé Patrick Muyaya, appelant à une pression accrue sur le gouvernement rwandais pour qu’il retire ses troupes du territoire congolais.

Dans le cadre des efforts pour trouver une solution à la crise, le gouvernement congolais continue de plaider pour l’intensification des médiations régionales. Des personnalités comme l’ex-président kenyan Uhuru Kenyatta et le président angolais João Lourenço sont appelées à soutenir les initiatives en cours. Par ailleurs, des enquêtes sont en cours pour documenter les crimes de guerre et les violations des droits de l’homme commises en RDC, notamment par les troupes rwandaises et leurs supplétifs.

Patrick Muyaya a également mis l’accent sur l’importance de renforcer la coopération avec les organisations humanitaires et de garantir la sécurité des populations civiles, tout en rejetant fermement l’idée de se laisser manipuler par des discours ethniques divisifs.

« Nous ne faisons pas le jeu de l’ennemi », a-t-il conclu.

CT. MAMPUYA

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