Deux explosions meurtrières ont frappé la Place de l’Indépendance à Bukavu, jeudi 27 février, à la fin d’un meeting du M23-AFC, animé par Corneille Nangaa. Le gouvernement congolais, par la voix du ministre de la Communication et porte-parole, Patrick Muyaya, a accusé l’armée rwandaise (RDF) d’être derrière ces attaques, les qualifiant de “prétexte pour une offensive”.
« Il y a eu sûrement des explosions d’une part, mais il y a aussi eu des tirs à bout portant d’autre part. Qui a tiré ? (…) Comment pouvez-vous imaginer que le gouvernement soit derrière un tel acte ? », a fait savoir Patrick Muyaya, au cours d’un briefing presse.
Le gouvernement congolais voit dans ces explosions une manipulation orchestrée par le Rwanda pour justifier une nouvelle escalade militaire à l’Est de la RDC.
« Ces explosions sont l’œuvre de l’armée rwandaise, qui prépare une offensive et cherche à les utiliser comme un motif. » , affirme Patrick Muyaya.
La veille, le Président Félix Tshisekedi a lui aussi condamné ces actes, qualifiant l’attaque de « terroriste odieuse » menée par une « armée étrangère présente illégalement sur le sol congolais ».
Depuis mi-février, la coalition RDF-M23-AFC a pris le contrôle de Bukavu, après avoir envahi Goma fin janvier. Ces attaques s’inscrivent dans une détérioration rapide de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, où les violences continuent de faire des milliers de morts et de blessés, y compris des déplacés internes.
CTMAMPUYA