Le porte-parole de la 11eme région militaire basée à Kikwit (Kwilu), a, face à la presse, ce samedi 01 mars 2025 passé en revue les opérations et les conséquences du phénomène Mobondo dans le Grand Bandundu.
Le capitaine Antony Mualushayi rapporte que le constat sur terrain est malheureux notamment avec un bilan partiel lourd en terme de perte en vies humaines.
« S’il faut faire un bilan partiel des opérations de traque des miliciens Mobondo dans les opérations Ngemba, surtout axe Kwamouth-Bagata, il faut dire que les scènes que nous remarquons sur terrain, sont des scènes d’horreur digne d’un film d’Hollywood et qui fait peur au dos. Depuis l’année 2022 jusqu’à ce jour, nous avons enregistré plus de 1000 personnes qui sont déjà mortes depuis le début des opérations côté Mobondo, sans compter côté des agents de l’ordre, que ça soit les civils ou des militaires tombés sur le champs de bataille », rapporte-t-il.
Des miliciens auteurs des exactions et des violences partout où ils passent, tout en commettant des viols et violences.
« Il faut dire qu’au-delà de ces chiffres macabres, les insurgés Mobondo s’illustrent dans des actions qui visent à bafouer les droits de l’homme et surtout des violences faites à la femme. Le cas de nos deux jeunes dames qui ont été enlevées dans le village Komankiro et nous les avons rencontré au village Menkwo, elles nous ont raconté le pire de ce qu’elles ont vécues. Elles ont fait l’objet d’exploitation sexuelle pendant plus de 2 mois », a-t-il ajouté.
L’appel à la justice nationale et internationale pour réparation.
« Ce qui se passe actuellement dans la zone opérationnelle Ngemba, mérite l’attention, de la justice nationale, mais aussi internationale parce qu’il y a des crimes dont les acteurs directs et indirects doivent nécessairement répondre parce que le pardon n’annule pas la justice de faire son travail », demande-t-il.
Le porte-parole de la 11ème région militaire a en outre invité la population à la collaboration avec les forces de l’ordre afin de pacifier complètement cette région. Il annonce le retour de la population et de la paix dans les grandes agglomérations qui ont été le théâtre des atrocités de Mobondo.
Phénomène Mobondo, tout est parti d’un conflit foncier opposant deux personnes des tribus différentes (Teke et Yaka) au mois de juin 2022 à Kwamouth. Plus tard, les violences se sont accrues dans différents coin du territoire de Kwamouth, jusqu’à atteindre à ces jours les provinces du Kwilu et du Kwango et même la ville province de Kinshasa.
Patrick Isebey