Le gouvernement congolais a fermement démenti les rumeurs selon lesquelles la délégation de la République Démocratique du Congo (RDC) aurait dépensé près de 400 000 euros pour son hébergement en Suisse, lors du Forum économique mondial de Davos.
Lors d’un point de presse conjoint tenu le mercredi 18 février 2025 à la radio télévision congolaise, le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, et le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « fake news » propagée par un « poison rwandais ».
Contrairement aux affirmations relayées par certains médias suisses et congolais, la délégation congolaise n’a pas séjourné à Davos même, mais plutôt dans la commune voisine de Bad Ragaz, située à environ 51 km de là. Selon le ministre Kizito Pakabomba, les membres de la délégation ont été logés dans un hôtel dont le prix de la nuitée ne dépasse pas 85 euros.
« Effectivement, c’est une rumeur qui a circulé et qui a été alimentée par ce poison. La délégation officielle de la RDC ainsi que les ministres présents étaient logés à Bad Ragaz, à une heure de Davos. Nous ne nous sommes pas cachés », a déclaré le ministre des Mines qui faisait parti de cette délégation.
Il a également réfuté les accusations selon lesquelles la délégation aurait séjourné à l’hôtel Quellenhof, affirmant que toute vérification sur les plateformes de réservation en ligne prouve que le coût d’une nuitée dans leur hôtel était bien inférieur aux sommes avancées par les rumeurs.
« Et si vous allez sur les applications de logement et que vous tapez Quellenhof, vous verrez que les chambres sont à 85 USD, la nuitée. Donc, je ne vois pas où est le problème. », a déclaré Kizito Pakabomba.
Le ministre mines s’est interrogé sur la faisabilité même d’une telle dépense pour une délégation de seulement 4 personnes.
« Par quelle magie la délégation congolaise pouvait-elle dépenser plus de 400 000 euros en 4 jours ? C’est totalement absurde ! », s’insurge-t-il,
Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a, quant à lui, mis en garde contre la propagation de fausses informations visant à ternir l’image du pays à un moment où l’unité nationale est essentielle.
« Il faut faire attention. Ce sont des intoxications orchestrées dans le seul but de discréditer notre pays à un moment crucial. Malheureusement, ces mensonges sont relayés par certains Congolais eux-mêmes », a-t-il regretté.
Ces accusations ont conduit certains députés suisses à demander la suspension de l’aide à la RDC, sont perçues par Kinshasa comme une tentative de pression politique.
De ce fait, le gouvernement congolais rappelle que les relations bilatérales entre les deux pays ne doivent pas être affectées par des allégations infondées et appelle à la prudence face aux manipulations médiatiques.
En pleine période de tensions régionales et d’enjeux diplomatiques majeurs suite à l’agression rwandaise, Patrick Muyaya appelle à la vigilance face à la désinformation et exhorte les citoyens à ne pas se laisser manipuler par des campagnes visant à affaiblir le pays sur la scène internationale.
CTMAMPUYA