La commission permanente de l’assemblée nationale en charge de l’environnement, tourisme, ressources naturelles et développement durable a auditionné le mardi 24 août, la vice-premier ministre de l’environnement et de développement durable, Eve Bazaiba, au sujet de la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï.
D’après le député national Guy Mafuta, la vice-premier est restée évasive car n’ayant présenté aucun résultat d’enquête.
“Les élus sont déçus de constater que 25 jours après le déclenchement de cette catastrophe écologique, il n’y a pas d’action gouvernementale et aucun expert a effectué une descente de Kinshasa vers le Kasaï pour y effectuer un prélèvement dans les normes”, a déclaré l’élu de Tshikapa.
Et d’ajouter: “On ne peut pas réparer sans preuve. C’est beaucoup de temps perdu. Aujourd’hui les eaux ont commencé à changer de coloration avec la tombée de la pluie. Il devient un peu difficile de reconstituer les éléments toxiques. A ce jour, les députés se sont plaint du fait que nous sommes toujours dans le conditionnel, les suppositions”.
Face aux préoccupations de députés, la vice-premier ministre Bazaiba a sollicité un temps pour réunir les éléments de réponses. A l’occasion, elle pourrait se rendre à Tshikapa quant à ce.
Il sied de rappeler que c’est depuis le début du mois d’août que des substances toxiques ont été déversées dans la rivière Tshikapa, avant d’aller finir dans la rivière Kasaï. Hormis la province du Kasaï, le Maï-Ndombe et le Kwilu sont également touchés. Kinshasa serait également menacé.
Ces substances toxiques proviennent d’une usine angolaise spécialisée dans l’exploitation du diamant, située dans la province de Lunda Norte. Des poissons et autres animaux aquatiques en sont morts.
Roger Mutambayi