Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, s’est exprimé ce jeudi sur la portée du communiqué conjoint signé séparément entre la délégation du Gouvernement de la République démocratique du Congo et la coalition rebelle M23-AFC. Selon lui, ce document constitue une avancée importante sur le chemin vers une paix durable à l’Est du pays.
C’était à l’occasion, d’un briefing de presse tenu ce jeudi 24 avril à Kinshasa, aux côtés du ministre de l’Aménagement du territoire Guy Loando Mboyo.
« Il faut considérer que le communiqué entre les experts du gouvernement et le M23 est une avancée vers la paix. Sur la question du dialogue, il s’agit d’un dialogue entre les signataires de la déclaration conjointe, à savoir les experts du gouvernement et le M23, autour de la médiation qatarie », a dit Patrick Muyaya.
Muyaya a souligné que la déclaration conjointe publiée mercredi à Doha ne surgit pas dans un vide diplomatique, mais s’inscrit dans la continuité d’une série d’engagements déjà entrepris.
Il a évoqué les précédents cadres de dialogue et de pression internationale, citant notamment les initiatives de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que les appels des présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame lors de leur rencontre à Doha.
« Il faut considérer que c’est une avancée vers la paix. Le communiqué d’hier n’est que la prolongation des engagements déjà entrepris », a-t-il déclaré à la presse.
Répondant à des interrogations sur l’absence de mention explicite du Rwanda dans le communiqué, le ministre de la Communication a tenu à rassurer que «la question du Rwanda a déjà été traitée diplomatiquement »
« Ce qui est en jeu ici, ce sont les rebelles et c’est sur ce front que les discussions se concentrent désormais. », a-t-il complété.
Le communiqué en question, bien que signé séparément par les deux camps, officialise les résultats de discussions qualifiées de « franches et constructives », menées sous la médiation qatarie.
Les deux parties y expriment leur volonté commune de travailler à une trêve devant conduire à un cessez-le-feu effectif sur le terrain, en plus de s’engager à une cessation immédiate des hostilités et au rejet de tout discours de haine ou d’intimidation.
Cette initiative ravive l’espoir d’un apaisement dans les provinces de l’Est, notamment au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, où les violences armées entre les FARDC et les rebelles du M23-AFC persistent depuis plusieurs mois, avec de lourdes conséquences humanitaires.
CTMAMPUYA
