Procès affaire Forages :« Je ne dis pas que tout le monde est innocent dans ce dossier » (Nicolas Kazadi)

L’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a pris la parole après sa comparution ce lundi 09 décembre 2024 devant la Cour de cassation, dans le cadre de l’affaire des forages, qui oppose le ministère public aux prévenus François Rubota, ancien ministre du Développement rural, et Mike Kasenga, entrepreneur.

Si Nicolas Kazadi se défend de toute implication directe, il reconnaît que cette affaire met à nu une légèreté intolérable dans la gestion des affaires publiques.

« Je ne dis pas que tout le monde est innocent mais ce qui se passait dans cette affaire révèle une légèreté qui n’est pas tolérable pour le bien du pays », a-t-il déclaré.

Dans de son intervention à la presse, Nicolas Kazadi s’est montré particulièrement critique à l’égard des rapports produits par l’Inspection générale des finances (IGF), dénonçant des « faussetés » et une gestion qu’il qualifie de « légère et désolante ».

Nicolas Kazadi a affirmé que cette affaire visait avant tout à nuire à sa réputation en tant que ministre des Finances.

« Nous avons eu l’occasion de clarifier les choses et de faire voler en éclat tous les mensonges, la désinformation, la calomnie. Le but était clair : obtenir la tête du ministre des Finances, qui a été l’un des ministres performants de l’histoire du pays », a-t-il déclaré.

Il a notamment relevé une interprétation erronée des faits par l’IGF, citant comme exemple une lettre évoquée lors de la déposition d’un inspecteur. Selon Kazadi, cette correspondance, signée par le directeur général d’une société impliquée dans le projet, a été mal interprétée.

« Il parle d’une lettre signée par le fils du prestataire qui est directeur général de la société, me demandant qu’on effectue un paiement sur le compte de la société. Cela a été suffisant pour prétendre que nous avons payé un individu qui n’a rien à voir avec le projet. C’est une ignorance flagrante », a-t-il déploré.

L’ancien argentier de la République a également mis en cause le professionnalisme de certains inspecteurs de l’IGF.

« Ce qui est désolant, c’est que ces propos viennent d’un inspecteur des finances. Cela révèle une légèreté de bout en bout, et c’est grave pour le pays. » Il a insisté sur la nécessité de renforcer les systèmes de contrôle pour éviter de telles situations.

Selon lui, ce manque de rigueur et d’objectivité dans l’évaluation des faits pourrait avoir des conséquences néfastes sur le bon fonctionnement des institutions.

« Le pays doit bénéficier de systèmes de contrôle rigoureux. Ce qui s’est passé dans cette affaire montre une légèreté qui n’est pas tolérable pour le bien du pays », a-t-il conclu.

Le président de la Cour a fixé la prochaine audience au 23 décembre 2024, date à laquelle le ministère public présentera son réquisitoire, suivi des plaidoiries de la défense.

C.MAMPUYA

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