L’ancien premier ministre de la République démocratique du Congo ( 2012-2016 ) a dénoncé, les abus du pouvoir en place, qui a réactivé le dossier Bukanga-Lonzo pour le presser à rejoindre le gouvernement d’union nationale.
Augustin Matata Ponyo l’a dit à travers une vidéo publiée ce vendredi 07 mars par son parti politique ( leadership et la gouvernance et le développement ).
« Vous ( Congolais : ndlr) avez été surpris comme moi de l’extrait de rôle de la cour constitutionnelle m’invitant de nouveau à comparaître devant elle dans l’affaire Bukanga-Lonzo alors que tous les Congolais pensaient que ce dossier était classé sans suite (… ). Aujourd’hui ce dossier est revenu sur la table des journalistes ges , tous les Congolais le savent pour exercer une pression sur moi à cause du dialogue politique et du gouvernement d’union nationale qui se profile à l’horizon », a déclaré le président du LGD.
Dans la vidéo, l’ex chef du gouvernement a déploré que le dossier Bukanga-Lonzo réapparaît à chaque fois que le pouvoir en place initié une démarche en sa faveur. Il a expliqué que le dossier Bukanga-Lonzo avait réapparu lorsque le régime du président Félix Tshisekedi manœuvrait pour former « l’union sacrée », mais également avant les élections du 2023.
« C’est donc un dossier politique, un dossier de la honte de notre justice. Cela a fait plus de quatre ans que la constitution est violée dans le seul but de m’écarter de la scène politique et de mettre de côté ma gestion qui reste exemplaire jusqu’aujourd’hui », a ajouté Matata Ponyo.
Il a également rappelé que, la même cour constitutionnelle dirigée, alors par Dieudonné Kaluba en 2021 s’était déclarée « incompétente » pour le juger.
Rappelons que le procès Bukanga-Lonzo a été relancé par la cour constitutionnelle. Prévue lundi, l’audience a été reportée le 14 avril prochain à cause de l’absence des prévenus dans la barre.
Le procès Bukanga-Lonzo implique l’ex-premier ministre de la République démocratique du Congo, Matata Ponyo, ainsi que ses coaccusés, dont l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo, et l’homme d’affaires sud-africain, Grobler. Ce lundi marquait la première audience tenue en 2025 dans le cadre de ce dossier.
Les trois sont accusés d’avoir détourné plusieurs millions de dollars américains déboursés par l’État congolais pour l’exécution du projet agro-industriel « Bukanga-Lonzo ».
Michée Efoya
