Le procès du journaliste, Stanis Bujakera s’est poursuivi devant le tribunal de Grande instance Kinshasa-Gombe, le vendredi 08 mars 2024 à la prison centrale de Makala.
Le correspondant de Jeune Afrique est en détention préventive depuis 6 mois pour six chef-d’accusations dont le « faux et usage de faux » et la « propagation de faux bruits ».
Lors de l’audience de ce vendredi, la défense a plaidé pour l’acquittement pur et simple de Stanis Bujakera, estimant que le dossier d’accusation est vide de preuves matérielles. « En clôturant l’instruction, nous avons démontré l’impossibilité de constituer les infractions retenues contre notre client », a déclaré Me Papy Niango.
« Jusqu’à la clôture de débat, l’accusation a démontré des faiblesses pour produire une moindre preuve pouvant incriminer Stanis. Pas de preuve en matière pénale, ça amène au doute et le doute amène à l’acquittement du prévenu. Ce que nous souhaitons et attendons », a poursuivi Me Papy Niango.
Pour sa part, Stanis Bujakera a demandé au tribunal de ne pas « céder au chantage » du parquet et de l’acquitter, soulignant l’absence de preuves contre lui. Il dénonce une tentative de museler les journalistes indépendants.
« Je m’attendais à ce que le ministère public apporte les preuves. Il a juste usé de sa témérité pour défendre l’indéfendable. Il vous demande de me condamner pour satisfaire les réseaux qui sont derrière lui. Il vous demande de me condamner parce qu’il veut faire peur à tous les autres journalistes indépendants. », a-t-il déclaré.
De son côté, le ministère public a réclamé 20 ans de prison et des amendes lourdes à l’encontre du journaliste. Le tribunal a pris l’affaire en délibéré la date limite pour rendre son verdict est fixée au 20 mars.
CT. MAMPUYA