La défense de l’ancien ministre du Développement rural, François Rubota, a catégoriquement rejeté le réquisitoire du ministère public qui réclame une peine de 5 ans des travaux forcés à son encontre.
Lors de sa plaidoirie hier lundi 23 décembre devant la Cour de cassation, l’avocat de François Rubota, Me Charles Chubaka, a affirmé avoir démontré l’innocence de son client, accusé de détournement des deniers publics.
Selon l’avocat, l’accusation de détournement est infondée, d’autant que le contrat à l’origine des poursuites est encore en cours d’exécution entre l’État congolais et la partie contractante.
« Le ministère public a pour rôle d’instruire à charge et à décharge. Mais tout au long de cette instruction, il n’a apporté aucune preuve qu’il y a eu infraction ou détournement. Nous, par contre, avons démontré que rien de tout cela ne s’est produit. Notre client n’y a pas participé, ni directement ni comme complice », a déclaré Me Chubaka.
Le procureur général accuse François Rubota d’avoir facilité à Mike Kasenga, un entrepreneur, la commission d’un détournement de fonds publics. Pour cette raison, le ministère public a demandé non seulement une peine de 5 ans de travaux forcés, mais également une inéligibilité de François Rubota pour la même durée, après sa condamnation. Le procureur a également requis qu’aucune libération conditionnelle ni réhabilitation ne soit accordée à l’ancien ministre.
Le procès, qui a débuté le 11 novembre 2024, se rapproche de son dénouement. Le verdict de la Cour de cassation est attendu le 22 janvier 2025.
C.MAMPUYA