« L’ Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple » (ADCP), parti de Corneille Nangaa émet des réserves « sérieuses » sur la conformité du processus d’enrôlement en cours en RDC.
Dans un communiqué signé par son secrétaire général Michel Yav Tshoz, l’ADCP a réagi au débat sur les questions soulevées par l’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) Corneille Nangaa.
Sur le plan technique, explique l’ADCP, le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs comporte quatre enjeux. « Est-il concevable qu’au 4ème cycle électoral de la RDC, la CENI ne soit pas capable de produire des cartes de qualité supérieure que celles produites lors des trois cycles précédents ? », s’est interrogé le parti de Corneille Nangaa.
L’ADCP est formel : « Un fichier électoral conforme aux standards internationaux est celui qui obéit, notamment, aux principes d’actualité, d’exhaustivité et de légalité ».
Au delà de la question de la légalité soulevée, ce nouveau parti politique estime que « la constitution du fichier électoral risque d’achopper sur le critère d’exhaustivité du fait du délai court et irréaliste réservé à la collecte des données sur terrain, de la difficile accessibilité de certaines zones, surtout celles confrontées à l’insécurité et de la perte des données collectées en raison des pannes récurrentes des machines ».
L’ADCP indique également que « la loi portant identification et enrôlement des électeurs ainsi que les actes réglementaires y afférents imposent l’affichage journalier de la liste album pour besoin de transparence et de contentieux éventuel, la publication de la liste stratifiée par centres d’inscription et par entités et la publication des listes provisoires après traitement ».
L’ADCP note avec regret que la plupart des centres d’inscription fonctionnent, quelle que soit l’aire opérationnelle, sans affichage des listes albums. « La CENI se contente de livrer des statistiques en termes d’agrégats. Malheureusement, même ces statistiques agrégées demeurent incohérentes », conclut-elle.
Ramami