Projet de loi sur la répartition des sièges : Adolphe Muzito accuse l’Union Sacrée de forcing et exige l’enrôlement des électeurs de Kwamouth, Masisi et Rutshuru avant son adoption

L’ancien premier-ministre, Adolphe Muzito accuse l’Union sacrée de la nation de faire le forcing en voulant faire adopter le projet de loi sur la répartition des sièges, en cours d’examen à la chambre basse du parlement.

Dans sa trentième tribune du 01 juin 2023, le président du Nouvel élan a estimé qu’ il serait irrationnel et illogique de convoquer le corps électoral pour ce 25 juin 2023 prochain, du fait que ni le fichier électoral et moins encore la répartition de sièges ne seront à cette date, définitifs.

Pour palier à cette situation, cet acteur politique a proposé deux « issues ». La première est relative au complément du fichier électoral et la deuxième se rapporte au référendum.

«Cela signifie qu’après ledit enrôlement, il y aura accroissement d’enrôlés dans le Nord Kivu, dans le Mai-ndombe et par conséquent à l’échelle nationale. Et au total actuel de 43.941.891 vont s’ajouter les nouveaux enrôlés.
En conséquence, il y aura un nouveau fichier, avec
comme effet logique un nouveau quotient du siège et une nouvelle répartition des sièges par circonscription
électorale» a-t-il fait savoir.

S’agissant du référendum, cette proposition vise à réduire le nombre des sièges à l’Assemblée nationale de 500 à 484, si seulement l’enrôlement dans les sites précités n’auraient pas lieu.

« De ce fait, il faudra une nouvelle répartition de sièges basée sur le nombre de 484 seulement, à pourvoir au lieu de 500 sièges. Cette option consacre la partition du pays. Donc, pour matérialiser cette dernière, il faut obtenir l’adhésion populaire de l’ensemble de la République (la
classe politique, les communautés concernées par
l’exclusion et tous les autres Congolais) via une
consultation par voie référendaire», a-t-il ajouté.

Adolphe Muzito estime que l’une ou l’autre proposition permettra à la CENI de convoquer le corps électoral le 25 juin 2023.

Entre-temps, les députés du FCC ne participent pas à l’examen de ce projet de loi sur la répartition des sièges qu’ils jugent non sincère.

Patrick Matanga