4 syndicats des magistrats de la RDC craignent que les objectifs poursuivis par les états généraux convoqués par le Ministère de la Justice ne soient pas atteints. Dans un communiqué de presse signé le lundi 11 novembre 2024, ces magistrats déplorent la “théâtralisation” du déroulement des activités liées à ces états généraux.
Le document parvenu à Yabisonews.cd liste au moins 6 irrégularités dans l’organisation des travaux. Pour commencer, les syndicalistes notent avoir constaté que le Conseil supérieur de la magistrature, organe de gestion du pouvoir judiciaire, et les autres acteurs majeurs n’ont pas été associés dans l’organisation des travaux.
Ils révèlent aussi que la majorité de participants, estimés à plus de 3 mille 500, sont recrutés parmi les étudiants et militants des partis politiques. Dans leur communiqué de presse, les indignés ne comprennent pas non plus comment les participants sont très faiblement pris en charge et que le secrétariat technique, dont les membres ne sont pas connus, fonctionne de manière occulte.
Un autre problème qu’ils évoquent, c’est la sélection orientée et intéressée des intervenants et des thèmes développés en panels. « Le temps des travaux en ateliers réduit à un seul jour, risque de rendre superficiels les débats », lit-on dans le document portant la signature des syndicalistes.
Il s’agit notamment du Syndicat autonome des magistrats du Congo (SYNAMAC), la Justice indépendante (JUSI), le Syndicat chrétien des magistrats du Congo (SYNCHREMAC) et le Syndicat des magistrats du Congo (SYMCO). Ces syndicats se rappellent que jusqu’ici, les 350 recommandations des états généraux de 2015 n’ont abouti qu’à 0.8 %. Cette situation n’a fait qu’aggraver le dysfonctionnement décrié de la justice congolaise, préviennent les syndicalistes.
Visesa Louangel