Les militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) se sont rassemblés, samedi 13 juillet 2024, au rond-point du 30 juin de la ville de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
Selon eux, « l’objectif d’appeler le Gouvernement congolais à passer aux offensives contre les agresseurs, notamment les ADF (Allied Democratic Forces, ndlr) et M23 (Mouvement du 23 Mars, ndlr) ».
Les manifestants portaient des calicots sur lesquels on pouvait lire : « Cette agression doit nous révolter ».
Le rassemblement était aussi une occasion pour les militants de la LUCHA de « dénoncer la complicité de la communauté internationale qui joue au sapeur pompier dans l’agression nous imposée ».
Séance tenante, les manifestants ont lancé un appel aux Congolais en cette période de turbulence sécuritaire.
« À la population congolaise d’être très vigilante, car l’ennemi cherche à tout prix nous utiliser pour faire une ruse et mieux poursuivre sa lutte pour l’occupation de notre territoire. À ceux qui continuent de collaborer avec l’ennemi de cesser dans l’immédiat, car le mal est profond ».
Vers fin juin, l’on a constaté la progression des combattants du M23 vers des entités du Petit Nord-Kivu, dont les localités du territoire de Beni. Peu avant, plusieurs villages des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo étaient déjà occupés par le M23 appuyé par le Rwanda.
Récemment, plus de cinquante (50) soldats congolais ont été condamnés à mort dans l’affaire « fuite devant l’ennemi » à Lubero. C’était à l’issue des audiences foraines organisées par le Tribunal militaire de garnison de Butembo. Ces militaires ont été poursuivis pour lâcheté, tentative de meurtre, meurtre, vol et extorsion des biens, dissipation des munitions de guerre.
Fabrice Ngima
