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L’exhortation de la société civile est contenue dans une déclaration ayant bouclé la réunion tenue à Kanyabayonga mercredi 29 mai dernier. Dans son document, la structure citoyenne rappelle que depuis le 09 mars 2024, date à laquelle Vitshumbi, Rwindi, Kibirizi, Kirima, Kashalira, Bwalanda, Nyanzale et Kikuku sont tombés entre les mains de l’ennemi, l’armée n’a jamais repoussé l’ennemi.
« Au contraire, c’est l’ennemi qui avance jours et nuits dans la conquête des entités », décrivent les forces vives qui poursuivent que par trahison, les uniformes des militaires congolais sont distribuées à l’ennemi pour créer la confusion.
Les signataires de la déclaration révèlent aussi qu’avant toute activité de bombardement des FARDC, l’ennemi est toujours informé davantage sur le lieu, le moment et le nombre de tirs qui seront largués dans le périmètre sous le contrôle du M23. Pendant ce temps, « certains commandants et officiers censés être permanents sur les lignes de front se retrouvent dans les hôtels et résidences privées louées à Kanyabayonga et Kirumba », se désole la société civile.
Entre autres recommandations, les forces vives exigent des sanctions sévères contre les officiers qui cèdent malignement les entités à l’ennemi et qui trempent dans la trahison. La structure citoyenne invite le président Tshisekedi de matérialiser ses paroles prononcées dans son discours de prestation de serment, consistant à « défendre l’intégrité du territoire nationale. Elle rappelle aussi que l’état de siège ne fait que durer, mais sans résultats escomptés.
Depuis la mise en place de l’état de siège en 2021, la détérioration constante de la situation en matière de sécurité dans l’Est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, a entraîné la mort de plus de 4 000 civils, tandis que plus de 2 millions de personnes ont été déplacées de force, à en croire l’Organisation des Nations Unies.
Visesa Louangel
