La session ordinaire de mars du Parlement s’est ouverte ce samedi 15 mars au Palais du peuple. Face à l’occupation de plusieurs localités par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, le président du sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a lancé un appel fort à la documentation des crimes de guerre et des violations massives des droits humains commis en République démocratique du Congo (RDC).
« J’encourage toutes les institutions du pays à documenter les crimes et violations massives des droits humains commis en République démocratique du Congo pour que les auteurs répondent de leurs actes », a déclaré Sama Lukonde.
Cette session s’ouvre dans un cadre sécuritaire particulièrement précaire, avec l’occupation de Goma et Bukavu sous l’offensive du M23, soutenu par le Rwanda.
« L’heure est très grave car certaines villes du pays sont sous l’occupation de l’armée rwandaise », a poursuivi le président du Sénat.
Il a souligné que le Parlement devra jouer un rôle important « en cette période de crise où la RDC fait face à une menace existentielle ».
Au-delà des questions sécuritaires, les élus devront également se pencher sur le contrôle budgétaire et la légifération durant cette session. L’opposition parlementaire a d’ores et déjà annoncé vouloir exercer un « contrôle rigoureux » sur l’action du gouvernement.
Face à la gravité de la situation, le Parlement semble décidé à s’impliquer pleinement pour soutenir les efforts du président Félix Tshisekedi dans sa « quête de la paix », selon les mots de Sama Lukonde.
CTMAMPUYA