Les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) se sont réunis ce samedi 08 février en sommet conjoint à Dar es Salaam, en Tanzanie. Ils étaient notamment accompagnés des présidents Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda.
Au terme de cette rencontre, les dirigeants ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel » dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), théâtre depuis plusieurs mois d’affrontements meurtriers entre les forces armées congolaises (FARDC) et le groupe terroriste du M23.
Outre cet appel au cessez-le-feu, le sommet a décidé d’une série de mesures concrètes pour tenter de résoudre l’urgence humanitaire et sécuritaire dans la région. Il s’agit notamment de la réouverture de l’aéroport de Goma et des principales voies d’approvisionnement pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Les dirigeants ont également prévu l’élaboration d’un plan de sécurisation de la ville de Goma et de ses environs.
Par ailleurs, les chefs d’État ont demandé la tenue, dans les cinq jours, d’une réunion des chefs d’état-major des armées de la CAE et de la SADC pour vérifier l’application des décisions prises. Ils ont aussi appelé à renforcer la coordination entre les processus de paix de Nairobi et de Luanda.
Le sommet a exigé la mise en œuvre du concept d’opérations visant à neutraliser les FDLR, un groupe rebelle rwandais, ainsi que le désengagement de toutes les forces étrangères non invitées sur le territoire congolais.
Ces décisions, si elles sont effectivement appliquées, pourraient permettre une désescalade rapide de la crise dans l’Est de la RDC et offrir un espoir de paix aux populations meurtries par des années de violences.
CT. MAMPUYA
