Lors d’un briefing tenue le jeudi 18 juillet 2024, le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité a affirmé que la RDC n’exporte plus l’électricité vers les pays voisins, comme c’était le cas dans le passé.
A en croire Teddy Lwamba, dans les années 1980, la production issue notamment du barrage d’Inga II couvrait largement les besoins du pays, avec même des surplus exportés vers la Zambie et d’autres pays. Mais dans les années 1990, la libéralisation du secteur minier a fait exploser la demande en électricité, sans qu’un effort similaire ne soit fait pour développer la production.
Résultat, le pays s’est retrouvé en déficit structurel dès les années 2000. Aujourd’hui, c’est la RDC qui importe de l’électricité.
« Aujourd’hui, nous n’exportons plus rien, nous importons…Nous importons de la Zambie, et bientôt de l’Éthiopie. Parfois, nous recevons de Brazzaville et la RCA nous fournit également de l’électricité. Bientôt, l’Angola en fera de même », a révélé le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité Teddy Lwamba.
Pour palier ce déficit, le gouvernement entend miser sur 9 nouveaux sites de production hydroélectrique afin d’atteindre 2500 mégawatts.
« Nous sommes un pays axé sur l’exportation […] Nous assumons notre responsabilité afin d’investir de manière significative dans ce secteur. C’est pourquoi vous avez pu constater que j’ai mentionné les 9 sites qui nous fourniront 2500 mégawatts et permettront de résorber ce déficit »
En effet, la RDC, pays aux immenses ressources hydrauliques, se doit de retrouver son autosuffisance et sa capacité d’exportation d’électricité, notamment pour soutenir son développement économique”, a-t-il conclu.
C.T. MAMPUYA