L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a créé la surprise jeudi 21 novembre en annonçant son intention de promouvoir l’adoption d’une nouvelle constitution en République démocratique du Congo. Par la voix de son secrétaire général Augustin Kabuya, le parti présidentiel affirme que le renouveau constitutionnel est désormais sa priorité.
L’État de droit nécessite une refonte totale de notre texte fondamental”, a plaidé Kabuya devant les cadres et militants du parti.
Le SG Kabuya, a notamment souligné que cette initiative constituerait “l’héritage le plus important” du mandat de Félix Tshisekedi.
« Comment pouvons-nous parler de l’État de droit sans toucher à cette constitution ? Notre campagne, c’est désormais pour le changement de la constitution et non sa révision. Que le peuple nous départage. L’héritage le plus important que Félix Tshisekedi aura à laisser à la population, c’est une nouvelle constitution ».
Cette annonce est émise dans un contexte politique déjà tendu. La veille, l’opposition avait fermement rejeté toute modification constitutionnelle, y voyant une manœuvre pour permettre au président Tshisekedi de se maintenir au pouvoir au-delà des limites actuelles. Les leaders de l’opposition ont d’ailleurs appelé à des manifestations nationales pour contrer ce projet.
Cette confrontation ravive le débat sur la constitution de 2006, adoptée dans un contexte post-conflit. Si l’UDPS estime qu’une nouvelle constitution est nécessaire pour moderniser les institutions, l’opposition y voit un risque de dérive autoritaire.
La déclaration d’Augustin Kabuya peut marquer ainsi le début d’un bras de fer politique entre le pouvoir en place et l’Opposition, au point même d’exacerber les tensions politiques.
CT. MAMPUYA