Entériné ce samedi 16 octobre comme nouveau président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi apporte ses 30 ans d’expérience professionnelle au service de la Centrale électorale congolaise.
Le successeur de Corneille Nangaa n’est autre qu’un expert en élections, démocratie et bonne gouvernance. A son actif, il a des compétences solides dans les domaines aussi variés, tels que le leadership, la planification stratégique, la conception et la direction des programmes, la levée de fonds (fundraising), la gestion axée sur les résultats, le réseautage, la gestion des ressources humaines et la gestion financière.
Né le 21 septembre 1961 en RDC, Denis Kadima détient un master en sciences politiques et un diplôme post-universitaire en administration des affaires (MBA) de l’université de Witwatersrand située à Johannesburg, en Afrique du sud (1997 et 1999). Il a aussi un diplôme de licence en sciences politiques et administratives de l’Université de Lubumbashi (1987).
Des archives consultés indiquent que le nouveau patron de la Ceni a été tour à tour chef de service et gérant de succursale à la Banque Commerciale Zaïroise (1987 à 1992)
et dirigeant du programme de l’Ashoka Innovateurs pour le public basé en Afrique du sud ( 1995 à 1998)
Une expertise électorale avérée qui dépasse les frontières nationales
Denis Kadima est un ancien directeur du référendum et élections de l’ONU au Soudan (juillet 2010 à mars 2011). Il y avait mis en place une division référendaire et électorale intégrée et initié avec succès une diplomatie électorale auprès des Etats et bailleurs. Il obtena une levée de fonds qui a permis l’augmentation des ressources pour le fonds commun du PNUD.
En Tunisie, il a été conseiller principal du PNUD. Il a notamment mis en place et dirigé l’équipe électorale de l’ONU, élaboré des stratégies et plans opérationnels appropriés pour l’organe tunisien de gestion électorale (ISIE) et intégré la dimension genre dans toutes les stratégies opérationnelles.
Toujours sur le plan électoral, Dénis Kadima a dirigé et appuyé plusieurs missions d’observation et d’évaluation pour le compte de Electoral Institute for Sustainable Democracy in Africa (EISA) et autres institutions durant sa carrière professionnelle.
En tant que directeur de l’EISA, précisent les archives consultés, Denis Kadima a transformé « avec succès » cette organisation sous-régionale centrée sur l’Afrique australe en une ONG panafricaine et continentale respectée et influente. Il a su développer et mis en œuvre une stratégie de levée de fonds ayant résulté à une augmentation des revenus de 33% en moyenne par an, sur une période de 10 ans.
Polyglotte, il parle couramment l’Anglais, le Français, le Lingala, le Tshiluba et le Swahili. Il a des connaissances de base en Kikongo et Portugais, soutient notre source.
Rachidi Mabandu