La Cour constitutionnelle va se prononcer le lundi 30 octobre 2023 sur les contentieux de candidatures à la présidentielle de décembre 2023. La décision a été pris au terme de l’audience ce vendredi 27 octobre 2023.
La Cour constitutionnelle de la République Démocratique du Congo (RDC) a examiné ce vendredi 27 octobre 2023 la requête déposée par Seth Kikuni, qui conteste la candidature de Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle.
Selon Maître Nicos Mayengele, un des avocats du plaignant, Félix Tshisekedi a ajouté son deuxième prénom “Antoine” dans le seul but de pouvoir briguer un nouveau mandat en 2028, ce qui serait contraire à la Constitution.
« Mr Tshisekedi a changé de nom de son propre chef, il a été élu comme Félix Tshisekedi et se présente maintenant comme Félix Antoine Tshisekedi, ce qui constitue selon nous deux personnes différentes. Nous demandons à la Cour d’invalider sa candidature »,a-t-il déclaré.
L’on accuse aussi lactuel chef de l’Etat de vouloir contourner l’article 70 de la Constitution qui limite le nombre de mandats à deux.
« Si en 2023, il est réélu sous le nom de Félix Antoine Tshisekedi, cela lui permettra de se présenter à nouveau en 2028, violant ainsi la loi fondamentale » argumente-t-il.
Les avocats de Félix Tshisekedi ont, pour leur part, rejeté les allégations selon lesquelles leur client aurait changé de nom pour se présenter à la présidentielle de 2023.
Maître Jean-Claude Tshilumbayi estime que les requérants “n’ont apporté aucun élément pour le prouver”.
« Nous avons donc essayé de démontrer qu’il y avait une désinformation pour un candidat qui voulait faire sa propre publicité en s’en prennant à celui qu’on estime être le plus envue, c’est tout à fait normal comme tout politique, mais ceci ne nous lui a pas profité puisqu’il a été démontré que c’était du charlatanisme juridique, les choses sont clarifiées et nous attendons la décision du juge », a-t-il fait savoir.
Dans sa requête, Seth Kikuni réclame aussi l’invalidation de la candidature de Félix Tshisekedi pour “défaut de qualité” et “fraude à la loi”.
Entre-temps, la plus haute juridiction du pays devra trancher ce conflit en se prononçant sur la recevabilité de la requête ou la validité de la candidature contestée. Sa décision, très attendue, est prévue pour le 30 octobre.
Christian-Timothée Mampuya