Dans sa lettre envoyée aux membres du conseil de sécurité de l’ONU ce lundi 18 septembre, parvenue à la rédaction de Yabisonews.cd, Corneille Nangaa a dénoncé la «tribalisation à outrance» des institutions de l’État par Félix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo.
Il s’agit, selon l’ancien président de la CENI, d’un coup d’État institutionnel et violation des libertés des citoyens orchestrés par le président Congolais. Il regrette qu’en RDC, la Constitution et les lois du pays ne s’appliquent, selon lui, qu’au petit peuple et aux opposants politiques.
« Tribalisation à outrance des institutions de la République et autres services de l’Etat le Président ( Félix Tshisekedi : ndlr ) ne nomme aux fonctions de souveraineté que les gens de sa tribu et lorsqu’il lui est impossible d’aligner une composition typiquement tribale, il opte pour un adjoint tribal – cas de l’Assemblée nationale, du Sénat et du gouvernement », note-t-il.
Et d’ajouter : « La personne du Chef de l’Etat est érigée en une divinité humaine par sa propre tribu et ses partisans endiablés. Des milices entretenues sillonnent le pays jusque dans les profondeurs du territoire avec mission principale d’imposer à tout prix l’image du Président».
C. Nangaa déplore aussi ce qu’il qualifie d’Instrumentalisation catastrophique des institutions, de la justice et des services spécialisés de l’Etat à tous les niveaux «depuis que Félix Tshisekedi avait pris le pays».
Le Président « d’Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple » (ADCP ) accuse le chef de l’État de violation de la constitution du pays, illustrant par l’article 78 de celle-ci, le changement impromptu et anticonstitutionnel de la majorité parlementaire en cours de mandat par des méthodes qu’il qualifie de “policières”.
Michée Efoya