Au cours du débat sur le budget exercice 2025, le jeudi 31 octobre 2024 à l’Assemblée nationale, le député national Marcel Tshipepele est monté au créneau pour plaider en faveur des députés provinciaux.
En effet, à en croire l’élu national de Kananga dans le Kasaï Central, ces deniers accumulent plusieurs mois sans émoluments.
« Les assemblées provinciales cumulent plus de 7 mois d’impaiement. A mon humble avis, je pense que c’est le libellé frais de fonctionnement, sous lequel ces dotations sont octroyées, qui reflète un manque d’intérêt du gouvernement et qui est à l’origine de ces retards », déclare Marcel Tshipepele.
Pour régler ce problème, le député suggère la réparation de cette dotation du gouvernement central en trois rubriques distinctes à savoir :
1. Fonctionnement
2. Rémunération
3. Investissement
Cette réparation, dit-il, aura un caractère contraignant pour l’exécutif central « en raison des obligations légales et contractuelles envers ces élus, qui jouent un rôle essentiel dans la mise en œuvre des politiques publiques provinciales”, assure-t-il.
Lors de son intervention, le député Tshipepele est également revenu sur la situation des conseillers communaux qui n’est guerre reluisante et pourtant, « détenteurs de mandat du peuple comme nous d’ailleurs, mais qui évoluent depuis plus de 10 mois sans salaire, ni frais de fonctionnement, ni cadres de travail non plus ».
Il invite pour ce faire, le gouvernement à se pencher sur l’amélioration des conditions de ces hommes et femmes qui « servent le pays à la base ».
Ainsi, Marcel Tshipepele plaide pour la stabilité des institutions provinciales et estime que celle-ci passe notamment par le paiement régulier des députés provinciaux. La conséquence directe serait dans ce cas, la réduction des motions répétitives, permettant ainsi aux gouverneurs de se focaliser sur le développement de leurs entités.
Pour rappel, à l’issue du débat général, le projet de lois du budget exercice 2025 a été déclaré recevable par l’Assemblée nationale et envoyé à la commission Économique et financière pour approfondissement.
Élysée Odia