RDC – Élections 2023 : En réponse aux six candidats présidents dont Katumbi, Fayulu et Mukwege, la CENI réitère sa volonté d’organiser des cadres de concertations

Dans son communiqué publié mardi 31 octobre 2023, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a répondu à la demande de la rencontre « urgente » formulée récemment par plusieurs candidats à l’élection présidentielle, dont Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Denis Mukwege.

Ces candidats, qui avaient exprimé leurs préoccupations quant au déroulement du processus électoral, réclamaient une réunion avec la CENI pour discuter des « nombreuses irrégularités » dénoncées.

La centrale électorale indique à cet égard, réitérer « sa volonté d’organiser des cadres de concertation avec toutes les parties prenantes, candidats à l’élection présidentielle y compris ». Elle semble donc ouverte au dialogue demandé, tout en maintenant sa défense sur la gestion du scrutin.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) se défend face aux accusations portées par ces six candidats à l’élection présidentielle.

Ces derniers avaient accusé la CENI de « cautionner de nombreuses irrégularités qui compromettent gravement la concorde nationale et la paix civile ». Ils pointaient notamment le problème des cartes d’électeurs illisibles ou manquantes.

Pour sa défense, la CENI met en avant le travail « accompli dans des conditions difficiles », avec notamment l’identification et l’enrôlement de près de 44 millions d’électeurs en seulement 4 mois, malgré un retard de 28 mois dans son installation.

Elle affirme aussi avoir décidé d’étendre la délivrance des duplicatas des cartes d’électeurs au niveau des communes, secteurs et chefferies, pour pallier les problèmes soulevés. La CENI rappelle par ailleurs que l’affichage de la liste provisoire des électeurs se déroulera selon la loi.

En proposant à nouveau des discussions, la CENI semble vouloir apaiser les tensions, à deux mois seulement du scrutin prévu le 20 décembre. Le dialogue s’annonce néanmoins délicat compte tenu du manque de confiance exprimé par certains candidats envers l’impartialité de l’institution.

Christian-Timothée Mampuya