RDC – Élections générales: La COEL fustige « l’incohérence » entre les affluences réalisées par Fayulu et Mukwege pendant la campagne et les résultats de la CENI

La Coordination des Opérations Electorales de Lamuka (COEL) a tenu une conférence de presse ce jeudi 25 janvier pour s’exprimer sur les élections générales de décembre 2023 en République Démocratique du Congo.

Le coordinateur de la COEL le Professeur Faustin Kwakwa Nkakala, a déploré les nombreuses irrégularités et opacités qui ont entaché le processus électoral selon leur observation. Ils déplorent entre autre le manque de transparence de la CENI, l’absence de cartographie électorale et d’audit du fichier, des problèmes dans l’enrôlement et l’impression de cartes d’électeurs.

La COEL juge les résultats proclamés par la CENI « absurdes » et en complète contradiction avec les affluences observées lors des meetings. Des scores excessifs sont attribués au président Tshisekedi dans certaines provinces malgré les critiques à son égard.

« Comment expliquer le manque de corrélation entre les affluences réalisées par le candidat Fayulu pendant la campagne et les résultats annoncés par la CENI? Comment expliquer que M.
Tshisekedi puisse battre le Docteur Mukwege à Panzi chez lui (pour information, Tshisckeilia éte crédité de 119.923 voix à Bukavu et Mukwege 9.209 voix) 2 Quelle incongruite ? Tshisekedi serait plus populaire à Panzi que le Docteur Mukwege ? », se demande-t-il.

« Comment peut-on expliquer que M. Tshisekedi, le seul candidat aletre traite de « moyibi (voleur) pendant ses meetings a travers le pays (Mounda, Mbanza Ngungu, Mbandaka, Gemenn: Kikwit, Ghadolité, Lisala. Kisangani, Kenge.) puisse gagner spectaculairement partout Non, tout esprit censé ne peut voir dans ces chiffres qu’une volonte primaire d’humilier le vrai vainqueur de l’élection présidentielle de 2018 afin de tenter de laver l’opprobre qui habite M
Tshisekedi », poursuit le coordinateur de la COEL.

Au regard de ces éléments, la COEL considère qu’il n’y a pas eu d’élections crédibles mais un « simulacre » visant à fabriquer des résultats. Elle rejette totalement les résultats à tous les niveaux et demande l’annulation du scrutin.

La COEL dénonce également la minimisation de la fraude par certains et le manque de cohérence entre les critères électoraux appliqués ailleurs et en RDC. Elle met en garde contre les risques d’instabilité et de dislocation du pays si la légitimité des autorités n’est pas établie par des élections libres et transparentes.

CT. Mampuya

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