La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) s’est exprimée au sujet de l’ouverture d’une information judiciaire contre le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa.
Dans un communiqué publié ce mardi 30 avril, la CENCO dit suivre la situation avec attention et appelle toutes les parties à la sérénité. Elle rappelle que le dossier est traité de manière responsable et dans le respect de la légalité et de l’accord entre l’Église et l’État congolais.
« Le dossier est traité de manière responsable avec les autorités compétentes, dans le respect des textes légaux du Pays, y compris l’Accord-cadre entre la RD Congo et le Saint-Siège, lequel garantit un régime de collaboration loyale et sincère, entre l’Eglise catholique et l’État, au service du Peuple congolais », peut-on lire dans ce communiqué.
L’invitation du procureur général adressée au cardinal Ambongo est parvenue durant son séjour à l’étranger pour une conférence, entre le 23 et le 26 avril. Selon l’Église, il ne s’agit donc pas d’un refus de répondre.
« La Chancellerie de l’Archidiocèse de Kinshasa a confirmé avoir reçu une lettre du Procureur Général près la Cour de Cassation, avec une invitation au Cardinal, qui est cependant parvenue durant l’absence de celui-ci, étant donné que l’Archevêque de Kinshasa, en sa qualité de Président du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM), a séjourné à l’étranger entre le 23 et le 26 avril, comme attesté par les services d’immigration. Il ne s’agit donc pas d’un refus à répondre à l’invitation en question ni d’un manque de considération à l’égard de la Justice », a précisé l’Eglise catholique.
Malgré ces précisions, le procureur général Firmin Mvonde de la cour de cassation avait ordonné l’ouverture d’une enquête le 27 avril pour « propos séditieux de nature à décourager les militaires au front ».
Selon le procureur général, le cardinal tient régulièrement lors de points de presse, d’interviews ou de sermons, des propos « incitatifs à la maltraitance par les rebelles et autres envahisseurs des populations locales ».
Ces déclarations « mettent à mal les lois de la République » et « violentent délibérément les consciences », estime M. Mvonde.
CT. MAMPUYA