L’État de siège proclamé par le président Félix Tshisekedi dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri continue de susciter moult réactions au sein de l’arène politique. A la suite de cette décision, Martin Fayulu et Adolphe Muzito, deux leaders de la coalition Lamuka dénoncent ce qu’ils qualifient “l’ameteurisme avéré dans la gestion de l’Etat”.
Dans un communiqué de presse consulté ce mardi 4 mai par la rédaction de yabisonews.cd, ces deux leaders de l’opposition rappellent que “l’état de siège est un dispositif constitutionnel auquel l’on recourt lorsque des circonstances graves menacent, d’une manière immédiate l’intégrité nationale et lorsqu’elles provoquent les menaces de l’interruption du fonctionnement régulier des institutions”.
Au regard de ce qu’ils qualifient “amateurisme au sommet de l’État”, Fayulu et Muzito estiment que les restrictions des libertés qui accompagnent l’état de siège sont un acte grave en ce qu’il suspend l’etat de droit sur une partie du territoire du pays.
Pour ce faire, ils se posent un certain nombre de questions pour connaître ceux qui menacent l’intégrité de la RDC et la suite des armées étrangères dont la présence a été dénoncée par la société civile et par les nations unies.
Pour rappel, l’état de siège décrété par le président de la République arrête momentanément le fonctionnement normal des institutions dans ces deux provinces. Les gouvernements provinciaux et les assemblées vont cesser d’exercer. Pendant toute la durée, le pouvoir sera transféré aux militaires et policiers.
Dostin Eugène Luange