Le président Félix Tshisekedi lance, ce mercredi 6 novembre 2024, les travaux des états généraux de la justice à Kinshasa, une initiative visant à réformer en profondeur le système judiciaire congolais qualifié de “malade”.
Pendant 8 jours, plus de 3 500 acteurs du secteur judiciaire se réuniront autour d’une question centrale : “Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ?”. Cette interrogation reflète l’ampleur des défis auxquels fait face l’appareil judiciaire du pays.
Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, à l’origine de ces assises, insiste sur leur caractère urgent. “Il nous est paru essentiel d’organiser un cadre d’échanges, pour faire le diagnostic sérieux, une autopsie réelle de l’état de santé de notre justice”, a-t-il déclaré lors d’un point de presse.
Ces états généraux se distinguent par leur approche inclusive, rassemblant magistrats, commissaires, greffiers, policiers judiciaires, personnel pénitentiaire, parlementaires, représentants de l’exécutif, des provinces et de la société civile.
Le bilan des états généraux de 2015 reste mitigé : sur 350 recommandations formulées pour lutter contre la corruption, l’impunité, le clientélisme et le trafic d’influence, seule une vingtaine des recommandations ont été mises en œuvre.
L’implication personnelle du président Tshisekedi, qui présidera également la clôture le 13 novembre, marque la détermination des plus hautes autorités à restaurer la confiance des citoyens dans leur système judiciaire.
C.T MAMPUYA