Le président de la République Démocratique du Congo affirme n’avoir pas violé la constitution en ayant demandé au gouvernement Sama démissionnaire d’expédier les affaires courantes. Félix Tshisekedi l’a dit, en réponse à la question de Yabisonews.cd, lors d’un briefing presse spécial tenu ce jeudi 22 février à la RTNC.
Il a fait état, pour justifier sa décision, de la situation “particulière” à laquelle le pays fait face notamment sur le plan sécuritaire avec l’agression rwandaise, mais aussi sur le plan financier avec la revue du dernier programme avec le Fonds Monétaire International.
« Vous voulez qu’en ce moment parce qu’il y’a un règlement intérieur de l’AssembléeNationale, que je ne critique pas-que je ne condamne pas, qui exige aux ministres de se déterminer dans les huit jours, vous voulez que nous mettions le pays en difficulté dans une situation de fragilité ? Non. ».
Sans vouloir entrer dans un juridisme interminable, Tshisekedi a, en outre signalé avoir demandé conseil aux juristes à propos de l’article 110 de la constitution qui stipule qu’à la démission du premier ministre, les affaires courantes sont expédiées immédiatement après.
“J’ai toujours dit que le salut du peuple est la loi suprême. Les gens peuvent rester dans le juridisme, mais moi, j’ai opté pour le salut du pays, pour ne pas stopper l’élan diplomatique sur lequel nous sommes engagés et je ne crois pas avoir violé la constitution “, a-t-il soutenu.
Par ailleurs, le chef de l’État a tenu à fixer l’opinion national sur le fait que les ministres élus ne percevront pas deux émoluments à la fois.
« Je tiens à préciser ici pour rassurer l’opinion nationale qu’il ne sera pas question de toucher deux émoluments. Ceux qui restent au gouvernement seront remplacés par leurs suppléants à l’Assemblée nationale pendant ce temps jusqu’à l’installation d’un nouveau gouvernement », a-t-il indiqué.
Noble Kandolo