Félix Tshisekedi envisage de supprimer certaines structures créées au sein des ministères afin de rationaliser les finances publiques ou de reconfigurer ces structures étatiques.
Lors de la réunion du conseil des ministres qu’il a lui-même présidée vendredi 02 mai, le président de la République démocratique du Congo a instruit la Première ministre (Judith Sumwina) et son cabinet de proposer, dans les plus brefs délais, une méthodologie “claire” devant conduire à ce travail avec célérité.
« Dans cette perspective, il a engagé la Première ministre, avec l’appui de son cabinet, à proposer dans les plus brefs délais une méthodologie claire et à conduire ce travail avec célérité et rigueur. À l’issue de cette évaluation, des mesures allant de la suppression pure et simple à la reconfiguration optimisée de certaines structures seront envisagées », a rapporté le compte-rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, sur la radio d’État (RTNC).
Le chef de l’État a également instruit son gouvernement de lancer un processus d’identification de ces structures, créées ces dernières années, notamment au sein des ministères, afin d’analyser leur valeur ajoutée par rapport aux ressources qui leur sont allouées.
Il a souligné la nécessité de cette approche en raison de la guerre dans l’est du pays, qui, selon lui, “engendre une augmentation significative” des dépenses “sécuritaires” dans un contexte de ressources limitées.
« Nous devons être conscients qu’une offre économique innovante et indispensable est nécessaire pour dégager les ressources nécessaires aux projets structurants porteurs d’amélioration pour la population. Cette offre économique ne saurait être dissociée d’un redressement réfléchi, efficace et durable », a déclaré Tshisekedi.
Le président de la République a reconnu que cette conjoncture “impose un contrôle rigoureux du cadre macro-économique” afin de préparer l’accélération du développement économique par la mise en œuvre de mesures “urgentes” visant à redresser et assainir les finances publiques. Il a également souligné que cette initiative aura un impact significatif sur la situation “monétaire”, en facilitant le maintien d’une politique monétaire restrictive contribuant à la maîtrise de l’inflation et à la stabilité du taux de change.
Michée Efoya