Le président Félix Tshisekedi s’est dit préoccupé par la détérioration de la situation sécuritaire à Malemba-Nkulu, dans la province du Haut-Lomami. Lors de son discours sur l’état de la nation, il a appelé les autorités publiques à agir d’urgence pour rétablir le calme dans cette région.
« Il s’observe depuis 5 jours une escalade de violence déplorable et très inquiétante pouvant potentiellement déboucher sur l’éclosion d’un conflit », a alerté le chef de l’État. Il a appelé les autorités publiques à « mettre tout en œuvre pour favoriser avec urgence un retour au calme ».
Le Chef de l’État craint que la situation ne dégénère en conflit à grande échelle, comme celui qui endeuille le Mai-Ndombe et la Tshopo. Il exhorte les autorités à agir vite pour restaurer le calme et prévenir une conflagration susceptible de compromettre le processus électoral.
« J’en appelle au pouvoir public pour prendre des mesures urgentes en vue de restaurer le calme dans cette région », a déclaré le chef de l’État lors de son discours sur l’état de la nation.
Ces derniers jours, des tensions et affrontements ont éclaté à Malemba-Nkulu, impliquant des jeunes locaux et des ressortissants d’autres régions, principalement du Kasai. Selon des sources concordantes, un incident entre un chauffeur de moto-taxi et ses passagers a dégénéré, entraînant la mort du conducteur et des représailles contre des Kasaiens, dont des maisons ont été incendiées.
La violence s’est propagée, faisant plusieurs morts et des blessés parmi la population civile comme les forces de l’ordre. Les milices présentes dans la zone sont soupçonnées d’avoir attisé ces tensions intercommunautaires. Des appels visant explicitement les Kasaîns ont également été lancés sur les réseaux sociaux.
Cette escalade inquiète d’autant plus qu’elle intervient à seulement une semaine du début de la campagne électorale.
Christian-Timothée Mampuya
