Félix Tshisekedi a instruit vendredi en conseil des ministres qu’il a lui-même présidé, le ministre de la Défense nationale, d’exclure de l’armée les militaires coupables des actes des violences commises contre les femmes en cette période de conflit notamment dans l’Est du pays.
Le président de la République démocratique du Congo a également instruit la ministre des affaires étrangères d’intensifier les démarches devant repositionner le pays au conseil de sécurité.
« Il a formellement instruit la mise en œuvre des actions concrètes, mesurables et irréversibles. Au vice-premier ministre en charge de l’intérieur, d’exécuter le plan d’action de la police nationale Congolaise, de designer un point focal et d’interdire toute promotion d’agents impliqués. Au ministre de la Défense nationale, d’exclure tout militaire coupable, de documenter les abus et de les faire signer des engagements au commandement », a-t-il exigé de ces deux membres du gouvernement.
Le compte-rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a également renseigné que Tshisekedi a aussi chargé sa ministre des affaires étrangères à intensifier les démarches auprès du conseil de sécurité de l’organisation des nations unies, pour une reposition normative du pays auprès de l’instance.
« Au ministre de la justice, de donner des injonctions des poursuites sans complaisance contre les auteurs et de proposer des réformes législatives nécessaires », a souligné le ministre de la communication et des médias.
Rappelons que la mobilisation du président de la République à son gouvernement sur les violences faites aux femmes pendant le conflit intervient deux jours après avoir échangé avec Pramila Patten, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles en période de conflit.
En RDC notamment dans l’Est, plusieurs cas de violences contre les femmes ont été enregistrés ces derniers mois, surtout avec la résurgence des rebelles M23-AFC soutenus par l’armée Rwandaise. Selon l’ONU, 90 % des victimes des abus sexuels liés au conflit sont des femmes et des filles.
Michée Efoya
