Lors d’une rencontre tripartite à Lobito, en Angola, le Président Félix Tshisekedi a souligné l’importance stratégique du Corridor de Lobito pour le développement économique de la région.
“Le Corridor de Lobito n’est pas seulement une voie logistique. C’est un moteur de transformation économique et sociale pour des millions de nos concitoyens”, a-t-il fait savoir, réaffirmant la volonté de la RDC de s’impliquer pleinement dans ce projet intégrateur.
Aux côtés de ses homologues angolais et zambiens, Tshisekedi a décrit ce projet d’infrastructure comme « bien plus qu’un simple axe de transport », c’est une opportunité unique d'”intégration régionale et de prospérité tangible” pour les populations des trois pays.
Avec une capacité de transport de 20 millions de tonnes de marchandises par an d’ici 2030, le Corridor de Lobito représente pour la RDC une chance de valoriser ses ressources naturelles essentielles, comme le cuivre et le cobalt, qui constituent 70% de la demande mondiale pour la transition énergétique.
« C’est une alternative stratégique à nos autres corridors d’exportation », a affirmé le Président Tshisekedi, soulignant que le temps de transit des marchandises sera réduit de moitié, passant de 30 à moins de 10 jours grâce à cette infrastructure de 1739 km.
Au-delà des aspects logistiques, le chef de l’État a mis l’accent sur l’impact humain et économique du projet, qui créera plus de 30 000 emplois directs et indirects, tout en réduisant la pauvreté et en favorisant le commerce intra-africain.
« Il est impératif que les richesses de notre sol contribuent directement au bien-être de nos populations », a-t-il affirmé, plaidant pour le développement de chaînes de valeur industrielles locales avant toute exportation.
Reconnaissant les défis de sécurité et d’infrastructure à relever, le Président congolais a réaffirmé l’engagement de la RDC à œuvrer pour un retour durable de la paix dans l’Est du pays, tout en accélérant la modernisation des réseaux ferroviaires, portuaires et routiers.
C. MAMPUYA