Félix Tshisekedi estime que la responsabilité de la faible représentativité de l’opposition dans le paysage politique congolais après sa réélection à la tête du pays ne devrait pas être endossée par lui. C’était au cours du briefing spécial dont il a été l’intervenant organisé le jeudi 22 janvier 2024 à la Radio-Télévision nationale congolaise.
En effet, l’homme qui a remporté la présidentielle dernière avec 73% des suffrages exprimés a relevé plusieurs aspects qui ont conduit à l’aboutissement de ces résultats qui souffre cruellement d’équilibre dans la scène politique actuelle de la nation congolaise. Il s’agit notamment pour lui, du refus de Martin Fayulu d’aligner des candidats aux legislatives.
« Je retiens par exemple que le leader de l’Ecidé avait fait le choix de ne pas envoyer des candidats aux elections legislatives. C’est son choix. Ce n’est pas celui du pouvoir. Donc si on a ces resultats, je crois que en tout cas, il y’a une partie, si pas toute la responsabilité qui lui incombe », a déclaré Tshisekedi.
Il a également fait savoir que d’autres formations politiques ont envoyé des candidats et ont finalement pu glaner quelques sièges (18 en tout) même si cela reste une infime part par rapport au pouvoir qui occupe la majorité de sièges de l’échiquier national.
« […] malheureusement c’est en proportion faible, j’en conviens, mais cela ne veut pas dire qu’il mérite le dédain, l’inconsidération », a-t-il dit.
A sa décharge, il a évoqué son exemple propre d’opposant d’un parti dont l’historique démontre qu’en 1982, à sa création, était un poids plume à côté du gigantesque parti d’Etat jusqu’à devenir, huit années plus tard, la première force politique du Zaïre.
Il a de ce fait ouvert la brèche à une opposition « bien organisée » qui pourrait proposer d’autres alternatives de gestion dans le cas où le pouvoir présenterait des lacunes.
« Je connais les attentes de mon pays, de mon peuple, si je le déçois, forcément ça fera une opportunité pour l’opposition de rebondir. A condition qu’elle soit organisée et qu’elle inspire suffisamment de confiance dans nos compatriotes », a soutenu le président de la République.
Signalons que pour clore le chapitre sur la nouvelle opposition, le visionnaire de l’Union sacrée de la nation a rappelé avoir le devoir de faire respecter la constitution nationale en consultant un leader de la force de l’opposition qui serait issue du parlement ou d’une tierce institution.
« Je peux dire que je suis disponible pour favoriser un tel développement des choses. Oui », a-t-il conclu.
Noble Kandolo