Lors de la traditionnelle cérémonie d’échanges des vœux avec le corps diplomatique accrédité en RDC, le président Félix Tshisekedi a lancé ce mardi 30 janvier à Kinshasa, un appel pressant pour des sanctions contre le Rwanda et le mouvement rebelle du M23. Ces deux entités sont accusées par Kinshasa de violer la souveraineté de la République Démocratique du Congo.
S’adressant aux diplomates réunis au Palais de la Nation à Kinshasa, le chef de l’Etat congolais a exhorté les Nations Unies, l’Union Africaine ainsi que les organisations régionales à initier des « sanctions ciblées », à l’encontre des responsables rwandais impliqués dans le soutien au M23.
Pour Félix Tshisekedi, il est impératif que la communauté internationale réagisse fermement face aux actions déstabilisatrices menées depuis des années par le Rwanda dans l’est de la RDC. Le M23 y mène régulièrement des attaques armées malgré les appels au calme lancés par les Etats-Unis récemment.
En outre, le président Tshisekedi a réaffirmé la position de son pays face à la crise sécuritaire qui sévit dans sa partie orientale. Il a refusé toute négociation avec les agresseurs qui occupent une partie du territoire national.
« Aucun dialogue ne peut et ne pourra intervenir avec notre aggresseur tant qu’il occupera, quelle qu’en soit l’étendue, une portion de notre territoire », a-t-il déclaré.
M.Tshisekedi a également rassuré que les forces armées congolaises (FARDC) continueront à combattre l’ennemi du peuple « coûte que coûte ».
Réélu en decembre 2023, le président congolais entend faire de la question de la sécurisation de l’est du pays et de la défense nationale des priorités de son nouveau mandat.
Horace Munekay