La société DIVO a organisée le jeudi 05 juin 2025 une projection en avant-première d’un film intitulé « la guerre des 6 jours ».
25 ans après, ce documentaire réalisé grâce au concours des Fonds de réparation et indemnisation des victimes des actes illégaux de l’Ouganda en RDC ( FRIVAO) relate les atrocités commises entre le 05 juin et 11 juin 2000 par les armées Rwandaises et Ougandaises en terre congolaise.
Appelée également la guerre de Kisangani, les affrontements entre les deux armées ont été à la base des milliers des morts et à détériorer de manière substantielle le tissu économique et environnemental de la 3 ème ville de la RDC.
Ce film donne aussi la parole aux rescapés, victimes de cette barbarie qui pour beaucoup vivent encore avec des stigmates de ces violences entre le Rwanda et l’Ouganda.
Mais depuis 2022, après la victoire judiciaire de la RDC sur l’Ouganda auprès de la Cour internationale de justice (CIJ), ces dernières, qu’elles soient physiques ou morales peuvent toucher une indemnisation. Une opération matérialisée par FRIVAO
« Une fois que Frivao ont été créés, la première phase a été celle de l’identification des victimes. Nous avons le rapport de la croix rouge qui a enterré les victimes, nous avons le rapport de l’organisation mondiale de la santé, nous avons les amis de Nelson Mandela. Il y a 14. 818 victimes qui ont été identifiés », affirme Chancard Bolukola Osony, coordinateur a.i de FRIVAO.
Et de renchéri , « Avec les indemnisations, la ville de Kisangani souffle de plus en plus. La ville était totalement axphixiée, certaines activités étaient paralysées mais petit à petit, la construction de certaines infrastructures au sein de la ville contribue au boostage de l’économie ».
À noter que la rente de cette indemnisation pour les victimes physiques a été rehaussée de 250$ à 2000$.
Ces fonds vont permettre aussi la réhabilitation du barrage hydroélectrique de la Tshopo, la dépollution des eaux de la rivière de la Tshopo ou encore la réhabilitation du jardin zoologique de cette ville.
Au delà de ces réparations de l’Ouganda, les victimes continuent d’exiger la même chose du Rwanda. Faute de quoi, ça sera une victoire de l’impunité et les blessures, surtout morales auront du mal à cicatriser.
Ainsi, ce film se veut un rappel aux congolais de tous bords et tous les âges, de la nécessité de poursuivre la lutte pour que justice soit faite et pour que de telles atrocités ne puissent plus se répéter.
Élysée Odia