Dans un communiqué publié ce jeudi 09 novembre 2023, le contingent burundais de la force régionale de la Communauté Est Africaine (EAC) déployée en République Démocratique du Congo indique que des convois destinés à ravitailler ses bases de Kitshanga et de Mweso, dans l’Est, se sont vu refuser le passage par des éléments du M23, le 21 et le 30 octobre derniers.
« Ainsi, en date du 21 octobre 2023, le convoi du contingent burundais de la Force Régionale de la Communauté Est Africaine qui acheminait le ravitaillement en vivres à Kitchanga et Mweso s’est vu refuser le passage par le M23 qui a bloqué la voie de communication menant à ces deux localités. Le même fait s’est reproduit le 30 octobre 2023 quand un convoi du même contingent qui se dirigeait vers les mêmes positions a été bloqué en cours de route par les mêmes éléments du M23 », peut-on lire dans ce communiqué.
Sans toutefois mentionner les raisons de cet acte posé par le M23, l’armée burundaise souligne que ces blocages sont « inacceptables » à ses yeux et promet de prendre des « mesures qui s’imposent » pour assurer ses missions de sécurisation des voies de communication et de sécurisation des populations dans sa zone d’opération.
L’armée burundaise signale par la même occasion que le commandement de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), a été saisi du problème mais n’a pas pu faire fléchir la position du M23.
Ces nouveaux incidents interviennent alors que le Burundi et la RDC ont signé fin août un protocole de défense pour renforcer leur coopération face à la menace des groupes armés dans l’est de la RDC, dont le M23.
Lors de la signature de cet accord, le président burundais Evariste Ndayishimiye avait déploré que malgré l’apparente cessation des hostilités, le M23 continuait à percevoir des taxes dans les zones sous son contrôle, signe que l’instabilité persistait.
Sur le terrain, les affrontements entre M23 et les groupes d’autodéfense se poursuivent dans plusieurs localités du Nord-Kivu, affectant durement les civils. Cette escalade complique aussi la tâche de l’armée burundaise accusée par le M23 de prêter main forte aux Wazalendo ( groupe d’auto-defense locale)
Christian-Timothée Mampuya