RDC : Jean-Marc Kabund annonce une marche pacifique le 15 décembre pour exiger un dialogue national inclusif

Le président national du parti Alliance pour le Changement (A.ch), Jean-Marc Kabund, a annoncé ce mardi 4 novembre la tenue d’une marche pacifique à Kinshasa, le lundi 15 décembre 2025, pour réclamer la convocation urgente d’un dialogue politique national inclusif. Lors d’une conférence de presse, l’opposant a accusé le président Félix Tshisekedi de refuser obstinément d’ouvrir un cadre de concertation avec les forces vives de la nation et les groupes armés actifs dans l’Est du pays.

« J’exhorte les Kinoises et les Kinois à répondre massivement à la marche du 15 décembre pour pousser Tshisekedi à organiser un dialogue national et inclusif, un dialogue qui n’est pas une pièce de théâtre, un dialogue pour l’intérêt du peuple. Le temps du dialogue national inclusif est arrivé. Un dialogue national sincère, courageux et sans théâtre, un dialogue pour sauver des vies et mettre fin aux souffrances de nos compatriotes », a-t-il déclaré.

Pour Jean-Marc Kabund, cette position du chef de l’État ne relève pas du patriotisme, mais d’une stratégie de conservation du pouvoir.

« Nous ne considérons pas le refus obstiné de M. Tshisekedi à convoquer un dialogue politique inclusif avec l’ensemble des forces vives et des acteurs armés comme un acte de patriotisme. Au contraire, c’est une erreur grave, qui caractérise une stratégie cynique consistant à conserver le pouvoir au-delà de son second et dernier mandat », a-t-il déclaré.

L’ancien président intérimaire de l’UDPS estime que Félix Tshisekedi chercherait à justifier un éventuel glissement anticonstitutionnel en entretenant la guerre à l’Est.

 

« Nous sommes convaincus que, mû par la peur de quitter le pouvoir en 2028, Tshisekedi laisse délibérément la guerre se poursuivre pour justifier un glissement anticonstitutionnel au-delà du délai prévu » a t’-il fustigé.

 

Kabund,a dénoncé des calculs politiques machiavéliques, faits sans la moindre compassion pour les victimes des violences dans l’Est du pays.

 

Dans son adresse, le président de l’A.ch a appelé les acteurs politiques, la société civile, les Églises et les mouvements citoyens à se mobiliser pour un dialogue national sincère et inclusif.

« Si cela n’est pas fait dans un bref délai, nous allons lancer dans les semaines à venir une série d’actions pacifiques jusqu’à la convocation du dialogue, avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il prévenu.

« Dans ces conditions, ce refus de convoquer un dialogue traduit tout simplement l’abandon de nos compatriotes dans la partie Est de notre pays. Et nous pouvons aller plus loin pour considérer cela comme de la haute trahison vis-à-vis de la nation congolaise », a-t-il conclu.

Patrick Kasongo

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