Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) fustige les propos tenus par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et les qualifie “d’une insulte très grave contre le peuple congolais”. Les militants de ce mouvement citoyen l’ont fait savoir ce mercredi 21 septembre à l’issue d’une marche pacifique organisée en marge de la journée internationale de la paix célébrée ce même jour.
Dans leur mémorandum lu devant la présidence de la République, les militants de cette structure citoyenne se disent consternés et choqués par les propos tenus par Antonio Guterres.
«En effet, le fait pour ce haut fonctionnaire de l’ONU de soutenir la thèse selon laquelle les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, disposent d’un armement professionnel que celui de la Monusco est une insulte très grave contre notre peuple qui se bat au quotidien contre les agressions répétitives dont il est victime depuis trois décennies» ont-ils déploré.
Par ailleurs, la LUCHA estime que les déclarations sur l’inefficacité et l’impuissance de la Monusco à combattre les forces négatives, confortent les discours de la population qui exige le départ immédiat des casques bleus.
«Plus de 20ans après la présence de cette force, rien ne justifie sa présence sur le sol de Lumumba. Nous leur demandons de quitter notre pays immédiatement. Le refus de quitter le Congo sera considéré comme une implication de la déstabilisation de la région Est de la RDC pour des raisons que seule la Monusco connait», ont-ils prévenu.
Faisant référence à l’article 69 de la constitution, la LUCHA dit constater que le président de la République a failli à sa mission de garant de l’intégrité nationale en laissant les rebelles du M23 occuper, contrôler, et exploiter la cité frontalière de Bunagana.
De ce fait, les militants de la LUCHA demandent au parlement d’allouer un budget significatif aux forces armées congolaises au cours de cette session parlementaire, en réduisant sensiblement leur émoluments, pour permettre d’investir dans l’achat des munitions et équipements militaires. Et aux FARDC, d’abandonner les mécanismes de ripostes et de ne prioriser que les attaques sans relâche pour défaire définitivement l’ennemi.
Chris Kalu