La commission épischopale nationale du Congo (CENCO) a dénoncé l’activisme de la brigade spéciale de l’UDPS en collaboration avec la police «pour traquer les opposants».
Dans une déclaration faite ce vendredi 23 juin 2023 par son secrétaire général monseigneur Donatien Nshole, en marge de la clôture la 6eme assemblée plénière des évêques du Congo, la CENCO est revenue sur la situation sécuritaire qui prévaut en RDC, particulièrement dans la partie Ouest du pays qui jadis était paisible.
«Nous assistons dans la partie Ouest de notre pays, à l’apparition et à l’extension de la milice Mobondo qui sème la terreur jusqu’aux portes de Kinshasa, la capitale. A cela s’ajoute, en milieux urbains, l’activisme de la «brigade spéciale de l’UDPS, force du progrès » (BSU), opérant comme une milice, visiblement entretenue, qui collabore parfois avec la police pour traquer les adversaires politiques et d’autres paisibles citoyens portant un regard critique sur la gouvernance actuelle du pays », lit-on dans cette déclaration.
La CENCO regrette également que le gouvernement congolais n’ait pas pris en compte ses recommandations relatives sur la reconsidération de l’État de siège.
«(…) fort malheureusement, nos recommandations relatives à la déconsidération de l’État de siège, la réduction du train de vie des institutions pour donner plus de moyens à nos forces armées, et au renforcement de la cohésion nationale, n’ont pas été pris en compte », poursuit cette déclaration.
Elle s’est dit préoccupée par la persistance et l’aggravation de l’insécurité dans la partie Est de la RDC ainsi que la multiplication des groupes armés, avec la résurgence du M23, soutenu par le Rwanda, une partie du territoire national échappe au contrôle des FARDC.
La CENCO a en outre apprécié à leur juste valeur les initiatives diplomatiques et militaires du gouvernement congolais pour ramener la paix sur toute l’étendue de la RDC
Patrick Matanga



