La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est sortie de son silence après les déclarations controversées du cardinal Fridolin Ambongo sur la tenue des élections le 20 décembre prochain.
Dans un communiqué rendu public mardi, la CENI juge les propos du Cardinal “incendiaires et non constructifs”. Elle souligne que tous les préparatifs sont en cours pour que les scrutins combinés (présidentiel, législatifs et provinciaux) se tiennent bien à la date prévue du 20 décembre, sans raison valable de douter actuellement de leur tenue.
La centrale électorale exprime par ailleurs ses doutes sur l’impartialité de la mission d’observation de l’Église catholique (Mission d’Observation Electorale de la CENCO, MOE CENCO) si ses observateurs ne respectent pas une mission objective et professionnelle. La CENI demande même à la CENCO de se désolidariser publiquement des propos du Cardinal.
« La CENI invite la MOE CENCO/ECC à se désolidariser publiquement des propos incongrus tenus par le Cardinal Fridolin Ambongo, pendant la période de campagne électorale, devant des jeunes qui constituent une frange importante et surtout active de l’électorat et de la population congolaise », peut-on lire à travers ce communiqué.
Ces déclarations de la CENI montrent la tension croissante autour du scrutin, alors qu’il ne reste plus qu’un mois pour sa tenue. D’un côté, la CENI affirme sa volonté de ne pas reporter les élections. De l’autre, des voix comme celle du Cardinal sèment le doute sur la crédibilité du processus électoral.
Cette polémique risque d’accentuer le climat de défiance à l’égard des institutions électorales et de fragiliser la paix sociale, à quelques semaines d’élections déterminantes pour l’avenir politique de la RDC.
Christian-Timothée Mampuya
