Initialement prévue pour mercredi, la clôture des États-Généraux de la Justice a été repoussée de 72 heures. Cette prolongation vise à permettre aux participants de s’engager davantage dans des ateliers de réflexion sur les propositions de réformes à formuler à l’issue des travaux, a annoncé le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, après le dernier panel.
Ce rendez-vous national s’inscrit dans le cadre de la réforme du système judiciaire congolais, un domaine qualifié de « transversal » par le ministre. Contrairement aux précédents États-Généraux de 2015, qui avaient été critiqués pour leur manque d’inclusivité, l’édition de cette année a mis un point d’honneur à intégrer des représentants de divers horizons et niveaux sociaux.
« Nous avons voulu faire participer tout le monde, à tous les niveaux. Ce qui a donné de la vitalité à ces travaux. C’est ça aussi la beauté de la démocratie, pour ressortir les problèmes qui dérangent notre justice », a déclaré le ministre de la justice.
La méthode inclusive adoptée dans ces États-Généraux a reçu l’approbation du Président de la République, qui s’est félicité du format et de la diversité des points de vue exprimés. Cette satisfaction présidentielle conforte les participants dans leur engagement à poursuivre les discussions en ateliers, dans le but de trouver des solutions concrètes aux problèmes judiciaires soulevés.
Les travaux en ateliers, qui se tiendront au Fleuve Congo Hôtel ainsi qu’au Palais du Peuple, dureront entre 48 et 72 heures, selon le ministre de la Justice. À leur terme, une cérémonie officielle de clôture sera organisée au Palais du Peuple, marquant ainsi la fin de ces États-Généraux.
Ces assises de grande envergure s’inscrivent dans la volonté du gouvernement congolais de réformer en profondeur un secteur miné par des années de dysfonctionnements, et de restaurer la confiance de la population dans le système judiciaire.
C-T MAMPUYA
