Pout outiller les députés et sénateurs sur le contrôle parlementaire, le Réseau de parlementaires africains contre la corruption (APNAC) a organisé le samedi 5 juin 2021 une formation de renforcement des capacités sur le contrôle des finances publiques et la lutte contre le blanchiment.
Ouvert par le questeur adjoint de l’assemblée nationale, Jean Pierre Kanefu, il a fustigé la modicité du budget de l’Etat depuis plusieurs années. Il a par conséquent invité à s’impliquer en tant que autorité budgétaire pour changer la donne.
« Les budgets que nous avons depuis des années sont modiques et n’honorent pas notre pays. Les parlementaires doivent s’impliquer impérativement dans la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la contrebande. Ce sont des phénomènes qui sont devenus endémiques et saignent le pays. Par conséquent, ils appauvrissent la population », a dit Jean Pierre Kanefu.
Pour le président de l’APNAC-RDC, le deputé Jean-Pierre Pasiza Pamba, cette formation visait à renforcer les connaissances de sénateurs et députés sur le contrôle parlementaire afin qu’ils participent à la mobilisation et l’accroissement des recettes publiques.
« L’APNAC a pensé renforcer les députés et sénateurs sur le contrôle parlementaire avant qu’ils n’aillent en vacances. C’est la peur du gendarme qui va créer la bonne gouvernance. En dehors de voter des lois, le contrôle parlementaire doit devenir l’alma mater du parlement pour qu’il contribue à la mobilisation et l’accroissement des recettes publiques. Toutes les promesses que fait le président de la République ne se réaliseront que grâce à la mobilisation des recettes. Le parlement doit récupérer tout ce qui se trouve dans les exonérations, tous les contentieux qui existent ici et là. Nous allons descendre sur terrain et dénicher partout où se trouve l’argent de la République », a-t-il expliqué.
Il sied de noter que cette formation était organisée en partenariat avec l’inspection générale des finances et la cellule nationale des renseignements financiers.
Sandrine Fundi