La Coalition Le Congo N’est Pas À Vendre (CNPAV) a annoncé le report de sa cérémonie phare de remise du prix Kanyaka, au 24 janvier 2025. Cette décision, communiquée officiellement par l’organisation, repousse de quelques semaines l’événement initialement prévu pour décembre 2024.
« Initialement prévue en décembre 2024, cette importante cérémonie se tiendra désormais le vendredi 24 janvier 2025. Le prix Kanyaka a pour objectif d’encourager les personnes et les organisations qui s’illustrent dans la lutte contre la corruption en RDC et de dénoncer les faits de corruption les plus graves, contribuant ainsi à un Congo juste et équitable », peut-on lire dans ce communiqué de presse.
Ce report, loin d’être un frein, traduit la volonté du CNPAV d’organiser un événement à la mesure de ses ambitions : créer un précédent dans la lutte contre la corruption en RDC et encourager une prise de conscience collective sur l’importance de l’intégrité dans la gouvernance publique.
« Ce report vise à garantir une organisation optimale et à offrir un cadre digne de l’importance de cet événement, qui est une pierre angulaire dans le combat pour la bonne gouvernance et l’intégrité dans notre pays », renchérit le document.
Lancé par Jean-Claude Mputu, porte-parole du CNPAV, lors d’une conférence de presse en octobre dernier, le prix Kanyaka se présente comme une initiative inédite dans le paysage de la lutte anticorruption en République Démocratique du Congo. Sa particularité réside dans son approche bidirectionnelle : d’une part, célébrer les acteurs vertueux, et d’autre part, mettre en lumière les cas les plus flagrants de corruption.
Le prix s’articule autour de deux catégories distinctes. La première vise à récompenser les initiatives positives, qu’elles émanent d’individus ou d’institutions, dans la promotion de l’intégrité et la lutte contre la corruption. La seconde catégorie, plus singulière, se concentre sur l’exposition des cas majeurs de corruption ayant particulièrement nui au développement du pays.
« Il manque à notre pays des exemples d’intégrité et de respect des normes”, avait déclaré Jean-Claude Mputu lors du lancement. Cette conviction reste au cœur de l’initiative, malgré le report. Le CNPAV insiste sur le fait que ce délai supplémentaire permettra d’assurer une organisation à la hauteur des enjeux et de l’importance de l’événement.
Le processus de sélection, rigoureux et multidimensionnel, reste inchangé. Un jury composé de membres du CNPAV et de personnalités de la société civile évaluera les candidatures selon des critères stricts, notamment les actions concrètes entreprises dans la lutte contre la corruption et l’engagement personnel des candidats.
C.MAMPUYA