La coalition “le Congo n’est pas à vendre” monte au créneau pour dénoncer l’issue de l’affaire des ressortissants chinois impliqués dans l’exploitation illicite des minerais dans la province du Sud-Kivu.
Dans son communiqué du mardi 31 décembre 2024, le CNPAV a condamné la manière dont cette affaire s’est soldée par l’exfiltration de ces expatriés chinois vers le Rwanda, sans que la lumière soit faite par la justice.
“Après leur arrestation et leur conduite à la DGM/antenne du Sud-kivu, ces individus ont été exfiltrés par la frontière rwandaise avant de s’envoler pour la Chine, sans avoir été entendus par les autorités judiciaires congolaises. Ces auditions auraient permis d’établir des circonstances de leur présence et de comprendre le mécanisme leur permettant d’opérer illégalement en RDC”, s’indigne-t-il.
Cette structure estime que cette situation jette un discrédit au pays et s’apparente “à un acte de corruption, reflète une mauvaise gestion des affaires publiques par les autorités concernées et risque de priver les congolais des ressources nécessaires pour accéder aux services sociaux de base, tels que la santé, l’éducation et les infrastructures d’intérêt général”.
Face à cette situation, le CNPAV recommande “qu’une enquête des parlementaires soit diligentée dans la province du Nord-Kivu pour établir les responsabilités et que les coupables soient traduits en justice. Que des enquêtes approfondies soient menées dans cette partie du pays et ailleurs afin de démenteler tous les réseaux similaires qui font perdre à la RDC les ressources à son développement”, a-t-il recommandé.
Rappelons que des sujets chinois avaient été arrêtés et présentés à la presse pour avoir exploité les minerais au Nord-Kivu sans permis et ce “de façon illégale”.
Patrick Isebey
