Devant la presse le samedi 22 octobre, l’inspecteur générale des finances, Jules Alingete, a essayé de justifier les dépassements budgétaires de la présidence de la République, de plus en plus dénoncés dans l’opinion publique.
Pour lui, ces dépassements budgétaires arrivent lorsque les paiements ont été faits en procédure d’urgence, qui n’est pas synonyme de détournement.
« Le dépassement budgétaire arrive en cas de paiement en procédure d’urgence. C’est lorsqu’il y a extrême nécessité. On passe directement au ministère des finances demander un paiement. Souvent le budget n’est pas informé. A la fin de la période lorsqu’on harmonise les comptes, on constate qu’il y a eu dépassement. Ce n’est pas un détournement ou une faute de gestion parce que nous vérifions celà. Parfois ces dépassements sont nécessaires car exigés par les impératifs. Le dépassement budgétaire n’est pas un détournement ou un acte de mégestion. Il arrive simplement lorsqu’on n’a pas respecté la procédure budgétaire », a-t-il fait croire.
Cependant, Jules Alingete a expliqué la procédure prévue par la loi qui permet d’éviter le dépassement budgétaire.
« La loi a prévu que toute dépense doit passer par un circuit. Ça commence par le gestionnaire qui engage la dépense. Le gestionnaire peut être un ministre ou un service public. On arrive au budget qui liquide. La liquidation consiste à vérifier si la dépense demandée a un crédit disponible. Si le crédit n’existe pas, le budget ne laisse pas passer la dépense ou procède au réaménagement. Ensuite le ministre des finances paie. Si tout le monde respecte le circuit, il y a aucun dépassement budgétaire », a expliqué l’IGF.
Dans la foulée, il fait savoir que ceux qui le critiquent ignorent les procédures de fonctionnement des finances publiques.
« On fait circuler des choses qui ne sont pas exactes dans les finances publiques. Le dépacement budgétaire c’est au fait un constat d’un service qui a un crédit budgétaire de x montant mais à l’exécution il se retrouve avec plus de dépenses (…). Et ces dépassements sont nécessaires et sont exigés par les impératifs« , a-t-il renchéri.
Selon les données chiffrées du ministère du budget publiés le 14 septembre 2021, les dépenses de la présidence de la République ont connu un dépassement budgétaire de 126,5 % sur la période allant de janvier à août 2021.
Le budget prévu pour cette période est de 106 millions USD alors que le montant transféré est chiffré à 135 millions USD.
Dostin Eugène Luange